Collection Locomotion

de Guy Girard


Comme le chantait en 1962 Little Eva “Come on, come on, do the locomotion with me”.

 

Locomotion est une collection de films courts qui, en explorant les moyens de transport des villes du XXIe siècle, fait le lien entre l'origine du cinéma et les techniques offertes par le numérique. Recourir à ces nouveaux procédés m’a permis d’élaborer des objets visuels à la croisée de la photographie, du cinéma expérimental et de l’art contemporain. Il est aujourd’hui possible de défricher de nouveaux territoires esthétiques tout en renouant avec l’origine du cinéma : la décomposition photographique du mouvement découverte par Eadweard Muybridge (1830-1904).

 

Dans la collection « Locomotion », ce sont les agitations compulsives de la ville-monde qui m’intéressent. Le principe est simple : une mégalopole, un moyen de locomotion. Le sens se trouve dans les syllabes. « Loco » pour la folie, les gesticulations délirantes de la modernité. « Motion » pour le mouvement, le déplacement, les secousses. « Locomotion » c’est la vitesse des vies actuelles, la puissance de se mouvoir d’un lieu à un autre, l’ivresse de la mondialisation. « Time is the Devil, but speed is God », peut-on lire à l’entrée de certaines entreprises de la Silicon Valley.

 

Désormais, la vitesse est vraiment devenue notre milieu, nous n’habitons plus la géographie mais le temps mondial.

 


Locomotion N°1 - Los Angeles

 

Ce film tord le cliché de l’autoroute américain et le déforme. C’est une vision sonique de cette ville et la sensation d’être pris dans un mouvement sans fin, absurde, le cauchemar de ne jamais pouvoir échapper à cet enfer urbain pleins de phares et de lumières.

 


Locomotion N°2 - Paris

(Station Marboeuf)

 

A l’heure de pointe, le métro parisien est le lieu le plus densément peuplé de la capitale. On plonge dans cette marée fantomatique où s’entremêlent toutes les populations de la terre.

 


Locomotion N°3 - Istanbul

 

A Istanbul, de jour comme de nuit, des milliers de stambouliotes marchent. Sur certaines avenues, deux flux compacts se croisent en s’effleurant, comme des rivières. Une image charnelle ou l’Occident et l’Asie se fondent l’un dans l’autre.


Sur le même principe, de prise de vue en rafales, j’ai réalisé d’autres essais défrichant des champs poétiques :


Hors série N°1 - Turlututu chapeau pointu

 

 

Les nains de jardin vous feront voyager dans le monde féérique de Blanche Neige. Mais il suffit de changer de point de vue et tout est subverti.

 

 

 

 


Hors série N°2 – Moi J’aime les vaches

(dialogue Leslie Kaplan)

 

 

J’adore les vaches, celles que j’ai photographiées sur le plateau de l’Aubrac, sont mes préférées. Elles me font penser à des peluches vivantes. En rentrant de voyage, je les ai montrées à Leslie Kaplan. Elle a écrit des dialogues.



Hors série N°3 – Tué mon amour (paroles Charles Pennequin)

 

 

 

 

Charles Pennequin et Jean-François Pauvros enregistraient un disque,

je suis passé par là…

 


Hors série N°4 – Le petit singe (dialogue Leslie Kaplan)

 

 

Le Petit Singe est né à la ménagerie du Jardin des Plantes. Leslie Kaplan l’a observé avec joie, je suis allé le photographier jour après jour, Leslie a écrit des dialogues.

 


Trilogie : Petits soldats, Home sweet home et Cerfs-volants, photographiés au cours de l’été 2015, sur la Côte d’Opale entre Boulogne S/mer et Dunkerque.